Yann BACO
Yann Baco, sculpteur forgeron, est né en 1965 à Paris. Ferronnier de formation, artiste sculpteur, il reste discret dans la diffusion de ses œuvres jusqu’en 2007, année où un mécène lui commande une exposition exclusive. Trois années d’un travail acharné pour une exposition d’une soixantaine d’œuvres : « Les Hommes de Fer ». Les collectionneurs acquièrent.
Les œuvres d’acier, de tailles et de styles éclectiques, profondément modernes, flirtent parfois aux frontières de l’abstrait et du figuratif, dilués d’une teinte mystique manifeste.
Avec Yann Baco, le temps paraît suspendu. Il travaille le fer, une matière avec laquelle l’artiste dialogue, avec laquelle il ressent le besoin de prendre son temps. Pour lui, « le fer est une matière vivante, organique et malléable, qu’il faut respecter, qui accepte des transformations et qui en refuse». Son travail passe indiscutablement par un goût pour cette matière brute et le désir de le faire sentir.
Il affectionne aussi l’action qui accompagne la ductile transformation conduite à la forge. L’homme aime à jouer avec le feu. Il nous offre ainsi, dans chacune de ses créations, la mémoire de son geste d’artiste.
"L’atelier du forgeron est le théâtre d’un drame puissant. Des outils rudes, enclumes, tranches, soufflet, tenailles, des marteaux lourds, ces « demoiselles » qui dansent en secouant les étincelles de leur robe, y côtoient des empilements de matières dures, gueuses de fer ou d’acier, charbon, tabliers et gants de cuir rêche. Il règne là, par l’union du feu, de l’air, de la terre et de l’eau, un mystère sombre dont nos mythes se nourrissent. Le fer touche l’âme et porte en lui une mémoire très ancienne dont il abandonne les limailles en chacun de nous.
Le travail de Yann Baco, son dialogue démiurgique avec le fer rougi, tour à tour violent et dressé d’orgueil puis humble et apaisé, se joue dans ce lit intemporel. Si ce travail n’est “ni d’ici, ni de maintenant”, c’est qu’il est de là-bas, ramené du cœur de ces négociations inouïes avec la matière. Le fer au feu est battu, la brutalité est absolue, mais il ne cède rien : il accepte et parfois refuse les terribles contraintes organiques et mécaniques qu’il subit, il s’assouplit, s’étend, ploie ou se redresse comme à sa guise pour mieux se dévoiler. Et lorsqu’enfin le compromis est trouvé, que de ce combat âpre surgit l’épure, le fer incandescent retrouve à son rythme, sans trempe, sa température naturelle. Afin tout simplement qu’aucun désordre, aucune altération chimique ou moléculaire n’entache la grâce qu’il nous fait.
Loin du tumulte de la forge, loin de la violence que le fer y subit et des exploits qu’il concède, les œuvres de Yann Baco sont toutes de paix et de concorde. Et ce n’est que justice en somme, tant l’engagement fut de part et d’autre loyal et franc, qu’à son terme des scories d’éternité, en pure poésie, soient révélées". Jean-Luc Clergue
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Expositions récentes :
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